CACUSA : Pour commencer, pourriez-vous résumer l’histoire de MyBurger.fr ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de lancer ce site ?
A la base, il y avait les « Cahiers du burger« , un site tenu par une personne qui chroniquait aussi des burgers et postait des photos sur son site. Je trouvais dommage que ce site n’ait pas un aspect plus communautaire, que tout le monde ne puisse pas poster et commenter. Le site était en fait juste une vitrine de ses goûts.
J’ai donc contacté l’administrateur pour lui proposer de revoir son site dans ce sens. Il m’a clairement fait comprendre qu’il en avait marre de son site et que de toutes les façons il pensait le laisser mourir ! J’ai trouvé cela vraiment dommage. Cela m’amusait beaucoup avec mes amis en soirée de discuter des nouveaux burgers et je trouvais sympa qu’un site permette de s’exprimer et laisser son avis entre amateurs.
J’ai donc décidé à l’aide de quelques amis de lancer MyBurger.fr en fin d’année 2006. Le but final était de permettre aux gens de montrer les burgers proposés dans les divers fastfoods, avec des photos, un avis sérieux et des + et des -.
A la base nous étions 4-5 amis, surtout graphistes ou programmeurs. Mais depuis ils ont tous vogué vers d’autres horizons et je me retrouve seul depuis 2009 à la tête de ce site.
Le site a de suite fait parler de lui sur la toile et via Libération, Le Monde, Canal+, etc, qui ont trouvé un peu foufou de se lancer là dedans. J’ai pleinement assumé et accepté diverses interviews qui ont permis au site de se faire connaitre. Le site a grandi assez vite et maintenant il y a une forte communauté présente qui discute sur le forum et de très nombreux visiteurs. Le site compte plus de 1200 burgers chroniqués.
Je ne m’y attendais pas du tout, car au début je pensais juste faire un petit site amusant pour m’amuser avec mes amis. Nous nous sommes rendu très vite compte que nous n’étions pas les seuls !
CACUSA : Comment expliquez-vous que les Français s’intéressent autant aux produits de la malbouffe ?
Certes les Français ont la réputation d’être de bons mangeurs, mais ils ont toujours été fans de gras et de mauvaise nourriture. Comprendre « mauvaise » par « non saine ». Un cassoulet est tout autant de la « malbouffe » qu’un burger de restaurant peut être un plat gastronomique, s’il est fait correctement avec de bons produits. Donc le fait que les Français aiment déjà le gras n’est pas très étonnant.
Ensuite, les gens sont maintenant plus attirés par la restauration rapide pour cause de gain de temps. La France est le deuxième pays le plus rentable pour McDo, mais d’une manière générale, tous les pays développés voient une progression forte de la malbouffe.
CACUSA : Selon vous, qu’elle est la différence entre les burgers français et ceux vendus à l’étranger, notamment aux États Unis ?
Les burgers américains sont bien plus gras que les nôtres, même pour un même produit. La viande américaine est très grasse et rend forcément les burgers plus gras.
Après, les Français ont besoin de renouvellement. Par exemple, c’est chez McDonald’s France que les temporaires sont les plus nombreux, c’est chez nous que l’on retrouve le plus d’innovations produits. Mais cela n’empêchera pas le Français de ne jamais être content !
CACUSA : Enfin, avez-vous quelques conseils et astuces à partager avec nos lecteurs pour réussir leur burger maison ?
Regardez les recettes et conseils sur MyBurger.fr tout simplement ! Il y a de tout, des recettes simples, plus complexes, TRÈS complexes, des astuces basiques, certaines plus pointues…
On peut commencer par un burger simple : pain industriel, toastinettes, salade, tomate, oignons, ketchup mayo. Facile, mais pas très bon, donc on va prendre plus de confiance et on va s’aventurer ailleurs. On essaie de faire soi-même ses buns (les petits pains à hamburger), on achète du vrai fromage, des sauces plus présentes en bouche…
Et on teste les différentes manières de préparer le tout : faire fondre le fromage sous cloche sur le steak ? au four ? directement dans la poêle ? Plein, plein, plein de techniques différentes qui donnent plein de résultats possibles, ce qui fait tout autant de manières de s’amuser à créer son œuvre et à la déguster !
